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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 11:00

...la suite.

 

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Mais aussi…

Split

J’en parlais justement en abordant la dixième marche de mon Top 10… Donc oui – pour ceux qui ça surprendrait – j’ai adoré Split. Parce que l’air de rien, il a quand même pas mal divisé ce Split ! (Divisé… Split… Vous l’avez ?) A dire vrai, tout tient à pas mal de choses dans notre manière d’aborder ce film. Tout d’abord cela va dépendre de si on connait son auteur ou pas. Ça va dépendre de si on apprécie cet auteur ou pas. Ça va dépendre aussi de si on connait bien son œuvre ou pas… Enfin bref, il est clair que votre rapport avec M. Night Shyamalan et ses précédents films risque fort d’impacter votre rapport à Split. Moi, personnellement, je ressortais d’un After Earth que je trouvais plat mais propre, et d’un  The Visit que je trouvais simple mais malin et efficace. Si bien que, lorsque je me suis rendu voir ce Split, j’étais revenu à une sorte de position neutre à l'égard de l'ami M. Night. Je n’attendais rien de particulier. Ni chefs d’œuvre, ni horreur, et c’est peut-être pour cela que j’ai autant apprécié Split. Pour moi, ce film, c’est le retour à un Shyamalan simple, qui pèse ses effets, qui fait l’effort de ne pas en faire trop, mais qui a quand même envie d’aller au bout d’une démarche qui lui est propre et qui, d’un certain point de vue, est assez risquée. Et si du coup vous deviez me demander ce que j’ai aimé dans ce film et ce qui me ferait vous le conseiller, et bien je vous répondrais que ça tiendrait surtout à son développement sur le temps long. Au départ Split est juste un film basique mais efficace qui reproduit les codes du thriller, avec ses stéréotypes connus, un peu comme The Visit avait cherché à le faire dans la veine du found footage. Mais par contre, quand on voit l’intrigue se développer, on se rend compte en fait que l’intérêt de Shyamalan est ailleurs. Ce qu’il veut c’est dériver vers un autre genre, mais en l’abordant par un angle peu habituel au cinéma ; un angle qu’il avait déjà lui-même tenté d’aborder quinze ans plus tôt. Alors bien sûr, vous allez peut-être me reprocher d’être vague, mais c’est que je ne veux pas trop vous en dire non plus. Le plaisir de la découverte a incontestablement joué son rôle me concernant, donc je ne veux pas vous en priver. En tout cas j’ai trouvé la démarche de l’ami Shyamalan bien méritoire, et d’autant plus qu’elle aboutit selon moi à un résultat très efficace. Pour moi, ce film est vraiment à voir...

 

 

The Last Girl 

Je l’avais aussi cité comme candidat à la dixième marche de mon Top 10, et franchement il aurait pu y avoir sa place sans rougir parce que, l’air de rien, ce film est parvenu, me concernant, à un joli petit exploit : me faire dire qu’il y avait encore quelque-chose à faire avec les films de zombies. Parce que oui, moi les zombies, j’en ai ma claque depuis… 28 jours plus tard ! Oui, celui de Danny Boyle. Et oui, c’était il y a quinze ans… Et en gros, mise à part l’exception satirique qu’a constitué pour moi Shaun Of The Dead, tout ce qui a été produit depuis n’était pour moi que resucées et déclinaisons poussives sans imagination. Ce que j’ai aimé dans ce The Last Girl, c’est qu’il sait donner à ce genre un vrai souffle nouveau. Déjà d’une part en abordant le genre d’une manière originale, mais ensuite en parvenant à créer des moments ou des éléments d’intrigue qui – clairement – n’avaient jamais été traités auparavant. Alors soit, quand on prend le film en son intégralité, je n’ai pas eu l’impression d’assister à une révolution ? Mais bon, au final, lors du visionnage, je me suis quand même régulièrement laissé prendre par un film efficace, généreux et inventif. Le film contourne ou raccourcit intelligemment les poncifs tandis qu’il s’efforce en permanence de créer son propre sillon. Rien que pour cela c’est méritoire. Et donc, même si je ne vais crier à la révolution, je dois bien reconnaitre que ce film, notamment par son final, parvient à poser une patte et un regard qui lui est propre sur le genre. Et rien que pour cela je trouve que ça a le mérite d’exister, et surtout le mérite d’être vu…

 

 

Kingsman :

le cercle d’or

Je vais être honnête avec vous : je m’étonne presque des nombreux retours négatifs sur ce film. Certes, Kingsman 2 n’est pas Kingsman 1. Certes, il n’a pas la même subtilité et ne traite pas son univers de la même façon… Mais d’un autre côté, est-ce que ce n’est pas un peu le principe d’une suite au cinéma ? Décliner plutôt que filer ? Franchement, j’ai l’impression que l’âge d’or de la série que nous connaissons tous actuellement a fini par impacter notre perception de la suite au cinéma. Non, au cinéma, une suite n’est pas forcément la continuité de l’épisode précédent. Et même si les Marvel et autre DCEU ont tendance à vouloir calquer cette logique dans leurs « films-épisodes », quand on observe le vaste champ des films à suite qui ont marqué les esprits : Terminator 2 – Retour vers le futur 2 - Aliens – Indiana Jones et le temple maudit -  L’Empire contre-attaque, The Dark Knight… Eh bah toutes ces suites ont été la plupart du temps des ruptures dans la continuité. Il s’agissait de reprendre tout en n’oubliant pas de donner au film une identité propre. Pour moi, Kingsman 2 fonctionne comme ça. Le premier avait fait son chemin en mixant dérision et satire sociale sur fond de parodie de James Bond. Eh bah le second décide de décliner autrement ces différents éléments. Donc non, il n’y aura pas de nouvelle opposition de classes au travers d’un concours. Non on ne moquera pas forcément James Bond en reprenant les codes des plus récents épisodes. On a décidé de ne pas filer. On a décidé de décliner autrement. Alors après je peux comprendre. Comme les personnages sont connus et installés (et qu’en plus ils n’ont pas vocation a être autre chose que des stéréotypes) Vaughn a fait le pari de commencer sa suite avec une grosse scène d’action visant à donner beaucoup de rythme dès le départ afin que le film ne décolle pas trop lentement. Alors certes, cela nous prend à froid et du coup la surenchère d’effets visuels pas toujours au top a pu en brider quelques uns, mais derrière tout ça, je trouve malgré tout que ce film apporte ce que moi j’attends d’une vraie suite. J’attendais que ce film se démarque. J’attendais que ce film ne se contente pas de reprendre son prédécesseur pour le diluer. J’attendais une déclinaison nouvelle de ce que peut impliquer l’idée d’un James Bond 2.0. Franchement, moi j’ai eu ce que je voulais. Surtout qu’en plus il tient carrément le niveau en termes de proposition de cinéma. Alors certes, il y aura toujours les rabat-joies qui vous diront qu’ils n’ont pas retrouvé la scène de l’église du 1. Vous savez, ce sont ces mêmes gens qui se seraient plaints s’ils avaient retrouvé la scène de l’église du 1 parce que ça aurait fait redite ! Bah moi, je préfère aller au-delà de ça, et prendre mon pied pour ce que cet épisode a à proposer en lui-même. Bon après, loin de moi non plus de vouloir remettre en cause les ressentis de chacun. Mais bon, perso, pour moi ce Kingsman 2, si on sait le prendre pour ce qu’il a voulu être et non pour ce qu’on a voulu qu’il soit, je trouve que – sans atteindre l’aspect coup de poing du 1 je l’accorde – il fait quand même malgré tout clairement le job. 

 

 

Lego Batman, le film

Bon bah encore un film où je me retrouve (presque) seul contre tous… Le pire, c’est que j’ai l’impression que c’est (en partie) pour les mêmes raisons. Quand j’ai écouté les motifs de déceptions, j’ai cru comprendre que les gens attendaient un Big Adventure 2, ce que ce Lego Batman n’est pas. Non, Lego Batman est clairement un spin-off. Et franchement, moi je trouve qu’il est autant un film Batman qu’un film Lego. Moi, ce que j’avais aimé dans le précédent film Lego, c’est qu’il avait justement posé la philosophie du Lego. Le Lego, c’est l’assemblage de ce qu’on veut avec ce qu’on veut, si bien que ça donne toujours naissance à des trucs improbables mais qui néanmoins ne sont jamais vraiment dénués d’intérêt. Il y a une sorte de beauté créatrice du foutraque que Lego incarne parfaitement. Or ici, en pensant Batman comme un Lego, c’est-à-dire une figure qui est passée par tellement de périodes, médias et entre tellement de mains, que lui aussi est une sorte de gigantesque Lego qu’on peut tout aussi bien composer des gros « PIF » et « BANG » de la série des années 60 que du manteau sombre dont l’a affublé le bédéiste George Miller. En cela, ce Lego Batman joue à fond de cette carte là, et il parvient intelligemment à développer sa démarche formelle sur l’univers DC puis la culture pop en général. Bon après, je lui reconnais malgré tout deux limites. D’une part, je pense qu’effectivement les fins connaisseurs de Batman ont plus de chance de prendre leur pied sur la démarche formaliste ici proposée. En effet, une bonne partie du plaisir du film se prend sur la manière dont le film joue à combiner et recombiner en permanence l’univers Batman. Pour le coup, personnellement, cette limite n’en a pas été une, mais je peux comprendre qu’elle le soit pour d’autres. Par contre, l’autre limite est je l’avoue un peu plus dommageable : c’est l’écriture du final. Dans Big Adventure, la force du scénario avait été de lier l’intrigue des personnages Lego à un regard sur la philosophie Lego. Là, par contre, cet effort n’a pas été fait, si bien que la résolution proposée est très simpliste et fait que la démarche aboutit sur une certaine forme d’essoufflement, ce qui est quand même un brin con. Mais bon, vous l’avez compris je pense, moi, l’un dans l’autre, je suis quand même tombé sous le charme de cette démarche… 

 

 

Cars 3

…Et je finis avec le film que je me suis surpris à aimer …Et le pire c’est que bah… Bah je ne l’ai pas aimé qu’un peu en plus ! Parce que oui – on ne va pas se la faire à l’envers non plus – Cars 2 avait quand même opéré un virage vraiment pas top dans cette « saga », et même si, me concernant, ça n’a pas non plus été la purge que d’autres ont vu, je me dois malgré tout de reconnaître que la direction prise m’avait déçue et un poil meurtri. Alors certes, si j’utilise ce terme « meurtri » ce n’est pas pour dire qu’on venait de violer mon enfance avec ce second opus (j’avais 23 ans quand j’ai vu le premier Cars, donc bon de toute façon l’argument ne pourrait pas tenir !), disons plutôt que Cars 2 avait laissé une marque qui faisait que je n’avais plus cet attrait pour Cars que celui que je pouvais avoir précédemment… Et puis bon, si j’ai eu surprise à apprécier ce troisième opus, c’est aussi parce que le début n’est franchement pas top. J’avais l’impression de revoir le premier épisode mais en moins bien. Bref, les carottes semblaient cuites. Mais non. Certes il faut savoir être patient, mais au bout d’un certain temps, force fut pour moi de constater qu’enfin on me proposait quelque-chose d’intéressant. Ce troisième film a su faire évoluer le personnage (insipide) de Flash. Il est parvenu à trouver un angle que j’ai trouvé vraiment très malin au regard de cet univers et du monde dans lequel nous vivons. Et surtout, il a eu l’intelligence de boucler intelligemment la bouche dans sa manière de conclure. Et comme – on dira ce qu’on voudra – Pixar reste Pixar, bah moi j’ai trouvé ça diablement efficace. Alors OK, en commençant mon top avec Coco et en finissant cette liste additionnelle avec Cars 3, je fais clairement la part belle à Pixar, mais bon – après les avoir enterré prématurément sur ce blog – ça me semblait aussi la moindre des choses que de réhabiliter le studio à la lampe, surtout au regard de ce qu’ils ont su nous fournir cette année…

 

 

 

 

 

Les moments pour lesquels on pourrait perdre 2h de notre temps…

 

 

 

Le final de La La Land

Après avoir posé les bases de tout cet article, je me suis risqué à me balader sur le net pour lire ou voir les bilans 2017 des autres. Les points communs entres mes lauréats et les leurs se sont souvent recoupés... Mais sauf sur deux cas, dont ce La La Land. (…Et pour éviter qu’on me demande, l’autre c’est Grave.) Bah oui. Moi je vous l’avoue, La La Land, j’ai apprécié mais sans être excessivement fan. J’ai trouvé ça bien foutu, mais à aucun moment je ne me suis senti vibré, ce qui est quand même un peu ballot dans une comédie musicale… Pas de grand frisson donc, enfin sauf sur le final. Là, oui, sur ce passage musical de conclusion, j’ai trouvé qu’enfin toute la démarche du film prenait ENFIN vraiment corps. Avant lui, je trouvais que l’histoire et les passages musicaux se juxtaposaient sans vraiment s’interpénétrer. Avec ce final, le passage musical ETAIT l’histoire. Et pour le coup j’y ai retrouvé l’efficacité des écritures bollywoodiennes. Pour moi, les passages chantés et dansés en provenance du sous-continent trouvent toutes leur efficacité quand ils sont là pour traduire les passions intérieures qui ne peuvent pas se traduirent dans l’intrigue. Or, ce final de La La Land fonctionne exactement selon ce modèle. Deux personnes se regardent. Elles ne se disent rien. Elles ne se parleront pas. Elles savent que c’est vain. Par contre une passion commune les consume. Une passion que le passage musical va traduire et incarner. Quel dommage que ce soit le seul du film qui soit de cette nature car c’est pour moi le seul moment où la maestria de Chazelle s’exprime pleinement et que sa démarche fait mouche. Triste d’un côté. Mais de l’autre, ça reste un bon moment de cinéma qui vaut qu’on se tape tout le reste du film… 

 

 

L’esthétique globale dans Blade Runner 2049

Alors oui, fustigez-moi, mais je fais partie des membres de ce grand bataillon qui se sont faits chier comme des rats morts devant Blade Runner 2049… Mais bon, pourtant je vous le conseille quand même ! Je vous le conseille pour sa magnifique scène d’introduction. Je vous le conseille pour ses somptueux décors ; pour la créativité des objets qui le composent. Je vous le conseille pour la magnifique photographie de Roger Deakins… Bon, bref, je vous le conseille parce que plastiquement, c’est beau. Ça me fait chier que, me concernant, ça ne se limite qu'à ça, mais je ne peux pas retirer cet aspect là au film de Villeneuve. Personnellement, je pense que j’aurais plus pris de plaisir face à ce film s’il avait pris la forme d’une exposition photo que celle d'un long film de près de trois heures. Mais bon, disons que c’est un détail...

 

 

L’introduction dans Dunkerque

Autre film qui m’a bien barbé, mais autre film dont je ne peux nier certaines fulgurances. Pour moi l’introduction de Dunkerque fait partie de ces fulgurances. Elle suggère une menace qui approche et qui enserre. Elle fait monter la pression d’un grand combat qui s’annonce… Tout le talent de Nolan s’exprime ici… Bon par contre je vous le dit tout de suite : il s’agit là de promesses qui ne seront pas tenues. L’heure et demie qui suit l’introduction m’ont paru faire le double. Du coup je culpabilise un peu de vous dire que cette scène pourrait mériter que vous perdiez votre temps pour tout le reste. Mais bon, d’un autre côté, l’avantage de cette scène d’introduction, c’est qu’elle est justement au début du film. Donc venez, voyez, et partez quand vous voulez…

 

 

La montée en tension dans l’Algier dans Detroit

Après trois films que j’ai trouvé globalement barbant, en voici un qui par contre m’a davantage convaincu. Certes, il est inégal, mais le premier tiers durant lequel on sent l’étau se resserrer sur les héros est – je trouve – assez exceptionnel. On voit tout ce petit monde se regrouper dans un hôtel, l’Algier. On voit bien qu’ils se disent qu’ils sont à l’abri et qu’il va seulement suffire d’attendre que l’orage passe. Bonus en prime, on fait sur place des rencontres intéressantes qui vont distraire nos esprits et nous dire que quelque-chose de sympa va se passer au beau milieu de ce chaos. Mais le montage de Katheryn Bigelow est implacable. On sait que l’ouragan leur fonce dessus. Du coup tout ce passage dans l’Algier, avant que la tempête ne s’abatte sur lui, porte une étrange ambiguïté où les sentiments contradictoires s’affrontent. Personnellement, j’ai trouvé ça assez remarquable. Et même si le reste du film n’est pas forcément à la hauteur, je pense que ça vaut quand même le coup d’être vu…

 

 

La performance scénique dans The Square

Je l’ai trouvé inégal ce film mais je dois bien avouer qu’il propose de nombreuses scènes qui ne m’ont pas laissées indifférent. Parmi celles-ci se trouve celle que je considère comme la plus emblématique de ce film : la performance scénique proposée en pleine réception par Christian. Alors certes, d’une part c’est cette scène qui a été choisie pour illustrer l’affiche du film, ce qui la rend déjà bien emblématique. Mais au-delà de ça, il y a tout ce qui se dégage de cette scène. Un peu comme les spectateurs présents à la réception, on ne sait pas trop quoi penser de cette représentation. Est-elle drôle ? Est-elle ridicule ? Est-elle absurde ? …Ou bien va-t-elle tout simplement trop loin ? Très rapidement la performance dérape et devient oppressive et oppressante. Dès lors se pose toute l’ambigüité de ce qui se passe. Peut-on tout autoriser sous prétexte que c’est de l’art ? Doit-on s’interdire d’interroger sous prétexte que c’est de l’art ? Mieux encore, la libre-expression de l’art contemporain dans sa forme brute n’est-elle pas finalement l’expression de ce qu’est la période contemporaine, c’est-à-dire un regard aveugle sur ce que sont les choses ? Un débordement qui, derrière les beaux costumes et les belles dorures, révèle en fait le retour à l’ère primitive que nous connaissons ? …Bref vous l’aurez compris, si ce genre de démarche vous intéresse, The Square est fait pour vous…

 

 

L’enterrement dans Cessez-le-feu

Je l’ai revu récemment ce Cessez-le-feu, et je confirme le sentiment que j’en avais eue à la première vision. Même si je ne peux pas m’empêcher de faire ma petite liste des choses que j’aurais aimé voir être façonnées autrement, je trouve que globalement, ça reste un film juste. Et s’il y a justement une scène qui, pour moi, démontre toute cette qualité là ; une scène que je trouve incroyablement juste : c’est la scène de l’enterrement. Alors, forcément, je ne vais pas trop vous en dire non plus. Enterrement de qui ? Mort de quoi ? Je garderai le silence sur ces détails là. (d'où d'ailleurs le fait que l"image qui illustre cette partie n'ait rien a voir). Mais en tout cas j’ai beaucoup apprécié l’émotion sobre qu’Emmanuel Courcol a voulu dégager de cette scène. L’enterrement survient subitement après la mort du concerné. Celle-ci survient sèchement, en hors-champ. On nous la montre juste à travers le regard atterré de quelqu’un de proche qui assiste impuissant à la scène. La transition avec l’enterrement est silencieuse. Sans musique. Un chant de garnison est entonné. Personne ne pleure. Toutes les personnes présentes sont rompues à ce genre de cérémonie. L’usure d’avoir à perdre encore des proches se lit sur les visages de chacun. Chacun s’efforce malgré tout de rester debout et d’affronter les dernières meurtrissures d’une guerre que tous ces gens savent encore active dans les cœurs et dans les chairs. Moi, personnellement, je déteste les effusions durant lesquelles on nous force à pleurer. Là, Emmanuel Courcol a eu la grande intelligence de ne pas trop en faire. Personnellement, je trouve que ça en fait l’une des scènes les plus fortes de cette année. Donc bravo à lui…

 

 

Les flash-backs et les cartes postales dans

Ce qui nous lie

Il avait beaucoup de choses pour me déplaire ce dernier film de l’ami Klapisch. Toutes les thématiques du cinéma français qui m’horripilent étaient là : une vraie démonstration de l’idéal bobo avec un bon zest de caricatures associées… Et pourtant – encore une fois – Klapisch est parvenu à me rappeler que mon problème n’était pas lié aux bobos ni aux caricatures, mais plutôt à la suffisance et au mépris artistique qui y sont souvent associés. Là, dans ce Ce qui nous lie , je ne trouve pas que l'ami Cédric soit dans la complaisance ou le mépris. Certes, il y a ces moments « Herta » et une certaine forme d'angélisme, mais malgré tout je trouve que ce film sait proposer des moments que je trouve simples – effectivement assez stéréotypés – mais malgré tout efficace. Parmi eux les flashs-backs donc, et les cartes postales. Les flash-backs parce qu’au fond ils savent être sincères. Celui de Juliette sur son tracteur parvient notamment à saisir un petit instant touchant sans en faire trop. J’aime bien aussi quand le flash-back se mêle presque au présent, comme quand Jean se retrouve face à son père-jeune, chacun étant assis sur son rebord de lit… Et puis il y a donc les cartes postales. Et quand je parle de paysage, j’entends par là les plans de paysages. Pour le coup, là aussi on est dans le cliché. Mais d'un autre côté ce n'est pas forcément un problème puisque après tout ça peut être beau aussi un cliché. Parce que bon, quand on y réfléchit bien, la Bourgogne ça reste la Bourgogne. Elle est ainsi. Elle est belle. Pourquoi se priver de lui rendre honneur par de jolis plans sous prétexte que ce sont des clichés ? Bref, pas mal de petits instants plutôt qu’un instant en particulier pour ce Ce qui nous lie, mais ce n’est pas plus mal parce qu’au fond, c’est aussi ça qui résume surement le mieux ce petit film bien sympathique…

 

 

Laurent Lafitte dans K.O. 

Oui c’est vrai : j’aurais pu reléguer ce petit hommage dédié à Laurent Lafitte dans le Top des dix personnalités de l’année. Mais finalement j’ai décidé de procéder ainsi pour deux raisons. D’une part ça m’arrange parce que mon Top 10 des personnalités était assez chargé cette année et puis d’autre part je trouve que c’est clairement l’attraction centrale de ce K.O. Alors attention : je trouve que le film tient carrément la route au-delà de Laurent Lafitte. Mais bon, ça reste aussi un film assez classique, sans grande surprise, mais dont l’habilité ressort notamment grâce à la performance de ce cher Laurent. Efficace, sobre, juste. Pour moi ce mec dans ce film est un petit régal…

 

 

Psiconautas dans Psiconautas

Alors oui, je craque un peu pour la fin. Vous allez me dire que vous ne voyez pas vraiment de quel moment je parle en particulier… Bah justement, le moment dont je vous parle c’est le film tout entier. Parce que oui, je ne saurais pas vraiment distinguer quelque-chose de particulier, comme un temps fort, une esthétique ou une musique. Non, ce film est un tout. C’est un moment à part entière. Et je dis bien un moment parce qu’au fond, je ne trouve pas que Psiconautas ait une histoire particulière ou des personnages si saisissants que ça. J’ai du mal à le percevoir comme une entité fermée et marquante. C’est juste un univers, une atmosphère. Un moment donc… Alors certes, j’entends que le film a sa rudesse, mais ne serait-ce que pour découvrir cette proposition de cinéma totalement atypique, je trouve que ça vaut pleinement le coup…

 

 

 

 

La remarque à la con de l’année…

 

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John Doman qui joue dans Ce qui nous lie ?

Alors oui, c’est une totale remarque à la con. C’est la première fois que je vous fais le coup dans un de mes articles récapitulatif et c’est peut-être la dernière aussi, mais je voulais juste signaler à quel point Jean-Marie Winling dans Ce qui nous lie m’a fait penser à John Doman ! Non mais franchement c’est saisissant non ? C’est con mais moi du coup, à chaque fois que le personnage d'Anselme apparait dans ce film je ne peux pas m'empêcher de buguer quand j'entends la voix de Jean-Marie Winding sur ce qui reste pour moi le visage de John Doman. Enfin bon. Quand j’avais dit que c’était une remarque à la con…  ;-)

 

Bon et puis pour l'info : John Doman c'est celui de gauche et Jean-Marie Winling celui de droite !

 

 

 

 

 

Les plans de l’année...

 

 

1. L’apparition d’Elvis dans Blade Runner 2049

Comme je vous le disais quelques rubriques plus haut, même si je me suis barbé assez puissamment devant Blade Runner 2049, je dois bien avouer que j’ai été scié par le rendu visuel. Il n’est donc finalement pas si étonnant que cela que ce soit dans ce film que se trouve pour moi le plan de l’année. Le plan dure vingt secondes. On est dans le casino désert d’une Las Vegas abandonnée. La silhouette noire de K avance en direction de la scène, sa tête se tournant de la droite vers la gauche à la recherche de son ennemi. Un hologramme d’Elvis s’est allumé sur la scène. Un bug. Une réminiscence d’un passé qui se voulait fastueux mais qui était aussi totalement factice. K n’y fait même pas attention. Elvis n’est qu’une toile de fond qui laisse d’ailleurs sa place le temps d’une seconde à la belle Marilyn, comme une poupée interchangeable à l’envie. K continue d’avancer vers la scène tandis que la caméra le suit par un léger travelling avant. Puis soudain Elvis s’impose quelques secondes comme l’objet central. Les lumières convergent vers lui. Sa chanson envahit l’espace. Cela ne dure que quelques secondes, mais lorsque les lumières se rallument – toujours dans le même plan – K n’est plus là. Au fond, K s’est fondu dans cette scène. Il a rejoint les fantômes. Il est désormais un artifice parmi d’autres. Une créature factice qui ère dans un monde désenchanté qui n’a plus de sens… Ce seul plan, je l’ai trouvé remarquable. Donc oui – encore une fois – même si ce Blade Runner 2049 est une purge en termes de rythme et de profondeur d’écriture, il mérite quand même vraiment d’être vu… 

 

 

2. Le spitfire flottant au-dessus de la plage

dans Dunkerque.

Je ne trouve pas de sens profond à cette image. Je la trouvais juste belle. En plein moment de tension, soudain survient un instant de suspension. Pour le coup c’est à prendre dans tous les sens du terme. La photo est nickel. Le plan superbe. La musique (pour une fois) colle bien. Et je trouve que ce plan tombe pile au bon moment dans ce film. Tout le monde est sauf. On vient de voir juste avant cet aviateur qui, conscient du devoir fait et surtout conscient de son sacrifice, contemple la scène et profite de ce dernier et bref instant de liberté. Du coup quand ce plan s'affiche sur l'écran, je lui ai à la fois trouvé un côté gracieux et noble, mais aussi un aspect crépusculaire et mélancolique. Bref, ce plan, je trouve que c’est juste la classe absolue.

 

 

3. L’œil sous la terre dans Au-revoir là-haut.

Je l’ai trouvé assez sage l’ami Dupontel pour ce film, mais pas pour autant dénué de créativité et d’inventivité. Ce plan d’œil sous la terre qui survient en début de film en l’une de ses plus belles illustrations. Étonnamment je ne saurais en dire davantage. Je salue juste le talent de ce gars dans sa capacité à inventer dans des scènes tellement rodées qu’on pensait pourtant y avoir déjà tout vu…

 

 

 

 

La bande-originale de l’année...

 

 

 

Ghost In The Shell de Clint Mansell.

 

Oui, vous avez bien lu. Cette année il sera question de LA bande-originale de l’année. Pas de Top 3 comme d’habitude. La raison est simple : je n’ai pas trois B.O. à vous proposer. Du moins, je n’ai pas trois B.O. qui ont su me séduire pour cette année 2017. Et malheureusement, ce sera sûrement amené à se reproduire pour les années suivantes. Même dans les musiques, l’aseptisation devient petit à petit la règle. Si d’ailleurs la question vous intéresse, je vous renvoie vers cette très bonne vidéo d’Every Frame A Painting sur la question. Cela colle assez bien avec le sentiment que je me fais des B.O. ces derniers temps… Et histoire de pousser la blague jusqu’au bout sur cette question des B.O., voila donc que je vous propose pour seul et unique lauréat de l’année… une composition qui n’est même pas sortie dans le commerce au moment de la sortie de son film ! Eh oui ! Pour cette reprise 2017 de Ghost In The Shell, les studios Dreamworks se sont quand même cases le cul pour dégotter Clint Mansell… Mais pour au final ne même pas sortir le score. Il y a encore quelques mois il était question de pétition et tout et tout. La B.O. est-elle sortie depuis ? J'avoue que je n'ai pas pris le temps de me renseigner depuis. J'ai trouvé une illustration grâce à l'empire Google, donc je vous la mets, m^me si j'ignore s'il s'agit d'une fanart ou pas. Dommage en tout cas car, à mon sens, cette musique, c’était le seul truc à sauver de ce film. Toucher à la musique de Kenji Kawai, c’était quand même quelque-chose de tendu. Or, Mansell a su s’éloigner du modèle original tout en y faisant très régulièrement des clins d’œil, via des instruments ou des voix. Alors, tout n’est pas parfait dans cette B.O., du moins pour ce que j’en ai entendu, mais il y a quand même quelques morceaux qui ont vraiment une patte et une efficacité. Mais bon, je ne vois pas pourquoi je vous en dirais davantage puisque, sauf à fouiller comme moi sur la toile pour récupérer quelques brides ça et là, vous n’aurez peut-être même pas l’occasion de découvrir la belle composition du bon Clint. Triste… Je ne donc rien rajouter et vous laisser avec ça. Et si éventuellement vous avez des bandes-originales qui vous ont plu cette année n’hésitez pas à me les proposer. Forcément, je suis preneur. Parce que là, en gros, à part ce score là et celui de A Ghost Story, j’en suis clairement réduit à la portion congrue...

 

 

 

Les personnalités de l’année…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   1. Adam Driver      2. Daniel Kaluuya        3. Guy Pearce

 

Eh ouais ! Cette année je mettrai les réalisateurs au second plan pour valoriser les acteurs et les actrices ! Parce que si je vais quand meme parler de quelques auteurs par rapport à certaines audaces qu’ils ont pris, je trouve que cette année – même s’il y a eu quelques bons films – ce ne sont pas forcément les partis-pris de réalisateurs qui m’ont vraiment interpellé. Bah non, à la place – comme vous pouvez le constater – c’est davantage la performance scénique de trois gars que j’ai voulu mettre en avant pour 2017, avec pour tête de gondole celui qui fut pour moi la révélation de l’année : Adam Driver… Alors non, ce n’est pas de provocation. Vraiment. Dans les trois films dans lesquels je l’ai vu cette année, à chaque fois, ce mec m’a scié. Ce n’est pourtant pas comme si je l’avais découvert en 2017. Je l’avais déjà vu vite fait dans quelques films notables (en bon comme en mal) tells que Lincoln et Inside Llewyn Davis, puis dans Star Wars VII : Le réveil de la force. A chaque fois, j’avais tilté sur son physique atypique, mais je n’avais jamais été vraiment interpellé par son jeu. Mais là, dans Silence de Scorsese, puis dans Logan Lucky, puis enfin dans Star Wars VIII, je dois bien avouer qu’il a crevé l’écran. Ce gars a une gueule. Ce gars a un timbre de voix. Et pour le coup, dans les trois œuvres, il a su en user à la perfection pour donner de l’épaisseur à trois personnages pourtant diamétralement différents. Alors après, je me doute que ce qui fera le plus grincer des dents dans ce choix, ce sera sa prestation dans Star Wars VIII. Je n’ignore pas l’inimitié qu’entretiennent certains avec le personnage de Kylo Ren. Mais justement, pour le coup je trouve que l’ami Adam a clairement participé au développement du personnage et moi j’ai tendance à considérer que ce n’était quand même pas une mince affaire. Donc bravo à Adam Driver. Pour le coup son charisme a vraiment éclaboussé selon moi cette année 2017. Du coup ça relègue les deux grosses autres prestations scéniques de l’année sur les deux autres places du podium. Daniel Kaluuya pour commencer : ce mec, je l’ai connu dans l’épisode 2 de la saison 1 de Black Mirror. Il a tout de suite eu ma sympathie. Et meme si ses autres apparitions depuis ne m’ont pas saisies (je pense notamment à celle dans Sicario), je dois bien avouer que ce qu’il a fait dans Get Out m’a scotché. Je trouve ce rôle très compliqué. Il nécessite beaucoup de subtilité et d’expressivité à la fois. Pour moi il est clairement un pilier central de la réussite de ce film. Et mème chose finalement pour Guy Pearce. Il n’est qu’un second rôle dans Brimstone, mais je considère malgré tout qui éclipse tous ses autres partenaires tant il est glaçant dans son role. Alors après, peut-être que le passif du gars joue aussi pour lui (quiconque a aimé Memento, L.A. Confidential et Pricillia, folle du desert me comprendra.) Malgré tout, que l’effet nostalgie ait joué ou pas je m’en fous : j’ai adoré sa prestation et – comme je fais ce que je veux dans mes articles – j’ai donc décide de le mettre sur cette troisième place… That’s it.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6. M. N. Shyamalan    5. Jordan Peele    4. Anya Taylor-Joy

    On continue la deuxième volée de ce classement avec encore un acteur de plus. Ou plutôt devrais-je dire une actrice, puisqu’il s’agit d’Anya Taylor-Joy. Bien évidemment, c’est son rôle dans Split qui lui vaut cette place, même si le hasard a voulu que je vois The Witch quasiment en même temps. Au fond, il s’agit de deux rôles assez similaires. Des personnages opprimés par la norme pesante de leur entourage. Dans les deux cas, je n’ai pas pu m’empêcher aussi d’y percevoir une sorte de sexualité à fleur de peau qui ne demande qu’à exploser et irradier dans chaque geste et dans chaque prise de décision, comme des pulsions brutes de vie et de prises de pouvoir. Pour le coup c’est assez signifiant dans The Witch. Ça l’est moins dans Split, pourtant je ne peux m’empêcher de le percevoir. Est-ce que le premier m’a fait voir cet aspect dans le second ? Ou bien est-ce tout simplement parce que je suis un gros mec bien dégueulasse qui veut voir de la sexualité dans tout ce qu’il voit – et encore plus dans les personnages féminins ? Peut-être. Sûrement même ! En tout cas, moi je m’en fous de la raison, tant que derrière j’ai l’ivresse. Pour le coup Split a été l’une des bonnes surprises de l’année, et je dois bien avouer que cette chère Anya Taylor-Joy y est pour quelque-chose… Elle, et l’ami Shyamalan bien sûr ! Bah oui : si Split fonctionne aussi bien, c’est aussi grâce à lui. Pour le coup, j’avoue que j’aurais eu du mal à ne pas mettre en avant le retour gagnant de l’ami M. Night. Non pas que ce soit (ou que ce fut) un de mes auteurs fétiches, mais néanmoins je lui reconnais ce grand mérite de vouloir travailler le genre du super-héros de manière vraiment singulière. Déjà Incassable avait posé des bases intéressantes, et qu’il insiste avec ce Split, je trouve ça vraiment méritant et intéressant cinématographiquement parlant. Au milieu de ces deux-là se retrouve coincé celui de Jordan Peele. Je ne le mets pas à côté de M. Night par hasard. Lui aussi, selon moi, a su jouer intelligemment avec les codes pour obtenir un film singulier et efficace. Donc oui, même si je ne vais pas m’étaler sur le sujet : Jordan Peele fait parti de ces noms que je vais garder dans un coin de ma tête. D’ailleurs, si en fin de compte c’est lui qui occupe la cinquième place devant M. Night, c’est justement parce que, pour moi, c’est lui qui, cette année, a su me proposer – je trouve – la démarche de cinéma que j’ai trouvé la plus intéressante, et cela devant même Coco et Message From The King. Donc, j’ai beau peu m’étendre sur son cas, sachez néanmoins que mon estime pour le gars est bien là…  

     

     

     

     

    7. N. P. Biscayart   8. Gregory Gadebois   9. François Civil     10. Luce Rodriguez

                                                                                                                                     ex aequo avec Héloïse Balster

     

    …Et on finira ce Top avec une dernière fournée d’acteurs et d’actrices. Le premier est sûrement celui qui va rafler le prochain César du meilleur espoir pour 120 battements par minutes (à 99,9% des chances. C’est même dingue qu’il ne soit pas nominé pour le meilleur acteur tout court ! Ah les Césars !) Je parle comme vous pouvez le constater ci-dessus de Nahuel Perez Biscayart. Pour le coup, je ne vais pas me la jouer anticonformiste du tout. Parce que j’ai beau avoir détesté 120 BPM, je dois bien reconnaitre que le beau Nahuel crevait l’écran dans ce film. Mais bon, moi personnellement, c’est vraiment bien plus dans Au-revoir là-haut que le gars m’a seché. Pas de parole. Que des regards et des râles. Et pourtant il impose sa présence et ses émotions à l’écran. C’est fort. Franchement. Derrière lui, je vais vous caser Grégory Gadebois. J’ai lu sur Allociné que ce mec avait tourné dans pas moins de six films cette année. Moi, pour ma part, je ne l’ai vu que dans un : Cessez-le-feu. Il a un second rôle, mais pourtant je n’ai vu que lui. Brillant. Et puis, juste derrière cet acteur chevronné, je me suis permis de faire figurer une valeur montante ainsi que deux valeurs qui montront sûrement. Tout d’abord François Civil que j’ai beaucoup apprécié dans Ce qui nous lie. Je l’ai trouvé très frais. Et puis je me suis rapidement souvenu de lui dans un film qui a désormais plus de dix ans : Soit je meurs soit je vais mieux. Le film n’était pas extraordinaire, mais je trouvais qu’il savait faire le taf, ce qui était loin d’être évident pour un adolescent. D’ailleurs, en parlant de jeunesse, je conclurai ce classement avec les deux benjamines du groupe. Luce Rodriguez, l’interprète de Mathilde dans Demain et tous les autres jours, et Héloïse Balster, qui incarne Louise dans Au-revoir là-haut. Deux actrices aux rôles bien différents, j’en conviens. L’une est la tête d’affiche d’un film que j’ai trouvé totalement loupé. La seconde a un rôle bien plus secondaire mais d’un film que j’estime beaucoup… Pourtant, les deux m’ont tapé dans l’œil tant j’ai trouvé leurs performances respectives juste et aboutie. Franchement, des gamins qui savent jouer, il n’y en a pas vraiment pas des masses. Eh bah ces deux-là, je trouve qu’elles savent particulièrement jouer sobrement et justement. Chapeau donc les filles ! En tout cas, toutes deux ont su acquérir toute ma sympathie, et ce sera avec plaisir que je les retrouverai dans d’autres films.

     

     

     

     

     

    L’espoir de 2017 pour 2018...

     

     

    Netflix à l'assaut des productions

    de longs-métrages...

     

    Bah oui, moi je fais partie de ces gens-là. Alors qu’à Cannes tout le monde s’indignait et s’inquiétait qu’on puisse considérer comme film un long-métrage jamais sorti en salles, moi je faisais partie de ceux qui ne s’en inquiétaient pas. Au contraire – je vous l’affirme – moi je fais partie de ceux qui se réjouissent. Et franchement, je pense qu’on a vraiment pas mal de raisons de se satisfaire à voir Netflix se mettre à produire pas mal de films pour l’année prochaine. (Eh oui ! J’ai bien dit « film ». Parce que jusqu’à dernière nouvelle, un film c’est juste des images qui bougent. Ça n’a rien à voir avec l’endroit où on le diffuse. Donc vu que les images d’Okja bougent et répondent aux mêmes critères que toutes les autres productions qu’on qualifie de « films », je pense qu’il serait peut-être bon que tout le monde fasse preuve de lucidité et de bonne foi sur cette question.) Alors OK, je dis qu’il y a de bonnes raisons de se réjouir. Mais quelles sont-elles ? Qu’est-ce qui peut compenser le fait que Netflix soit peut-être en ce moment en train d’enterrer le principe même de projection en salles ? Bah justement, moi je ne suis déjà pas d’accord avec cette première crainte. Personnellement, je trouve ça même très chouette que Netflix fasse sortir le cinéma de la salle de cinéma. De toute façon, le cinéma est déjà sorti de la salle depuis bien longtemps, avec la télé et la VHS ! Et je ne vois pas où devrait-être le souci. Moi par exemple, je n’ai vu 2001 que sur petits écrans. Est-ce que cela veut dire que je doive renier le caractère cinématographique de l’expérience et du rapport que j’entretiens avec cette œuvre ? Pour moi ce serait stupide de répondre par l’affirmative à cette question. Prenons le temps de poser les choses sérieusement. En quoi l’un devrait s’opposer à l’autre. Moi le premier j’adore les salles obscures. Mais je ne vois pas pourquoi il faudrait poser la projection en salle comme une condition sine qua none. Aujourd’hui, on dispose d’excellentes conditions de visionnage dans nos foyers. Parfois elles sont meilleures que dans la plupart des cinémas arts et essais. Je ne vois pas pourquoi tous les films devraient passer obligatoirement par la case « salles ». Mieux, je pense ça même très chouette qu’il est désormais possible de penser une production sans passer automatiquement par cette case là. Une exploitation en salles, ça a un coût. Certains projets originaux ou non-viables en termes de longueur ne voient parfois pas le jour à cause de ce passage obligé de la salle. Moi je suis persuadé qu’en développant agressivement le cinéma par plateforme dématérialisée, Netflix aide le cinéma. De toute façon, on ne va se mentir : si The Irishmen de Scorsese ou l’Okja de Bong Jung-ho se sont faits sur Netflix, c’est parce qu’aucun autre studio n’a voulu développer leurs films. Donc non, Netflix ne tue pas le cinéma. Netflix offre une nouvelle offre de cinéma. Netflix peut même éventuellement participer à une redynamisation et un enrichissement du cinéma, à la fois en termes de format, de propos que de démarche. Il peut être un tournant de l’histoire de cet art. Comment peut-on avoir peur de telle promesse ? Et si on me dit que cette belle promesse ne mérite pas pour autant qu’on ferme des salles, moi je répondrais alors qu’on pose là sûrement une fausse corrélation. Les salles n’ont pas attendu Netflix pour être en difficulté. Sur ce sujet là, je pense qu’il faut aussi savoir se poser les bonnes questions. Quand tu rentres dans un ciné, que tu te rends compte que les deux tiers des salles sont occupées par des blockbusters et des comédies potaches qui sont là depuis des semaines, tandis que dans les autres salles tu ne retrouves pas le film que tu avais repéré il y a deux semaines mais qui n’est plus en salle parce qu’on ne l’a pas jugé rentable, forcément ça te calme. Alors quand en plus ta place te coûte 12 euros, que le projecteur est calibré à l’arrache et qu’à cela s’ajoute le fait qu’une des enceintes est en train d’agoniser à chaque son infrabasse, bah tu te dis – et à juste titre – que tu n’as peut être pas investi tes 12 euros de la manière la plus intelligente qui soit. Donc pitié, sachons réfléchir un peu, faisons la part des choses, et sachons voir les opportunités que certains sont en train d’ouvrir… Moi, en tout cas, en 2018, j’aurais un œil cinéphile tourné vers Netflix…

     

     

     

     

    Et surtout...

    Bonne année 2018 au cinéma !

     

     

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